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Sabine Drabowitch

by Sabine Drabowitch

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1.
Si tu ne teignais pas tes yeux en bleu Tu ne salirais pas tout quand tu pleures. Sur mon cœur de forban Sur mon cœur abritant Mille et un mauvais coups Mille et quatre cents coups Cent coups d’épée dans l’mille Cent coups d’épée dans l’eau Dans l’eau bleue s’écoulant De tes yeux, découvrant Ton âme peu à peu… Si tu ne cesses pas De pleurer sur le champs On va voir tes racines...  Tes racines des yeux… Les voilà ! Toutes noires ! Comme un cœur de forban Comme un cœur abritant Mille et un mauvais coups Mille et quatre cents coups Cent coups d’épée dans l’mille Cent coups d’épée dans l’eau Dans l’eau bleue s’écoulant De tes yeux, dans l’eau bleue Reteignant peu à peu Mon bel amour méchant Mon amour rouge sang En bleu pâle et charmant Tremblant devant les phares De ton regard tout noir. D’accord, ça t’allait bien le bleu chéri… Pitié ! Fermes les yeux j’ai peur du noir.
2.
Laisse… J’essaye juste D’user cette lumière De compliquer le vide D’étonner mon enfance Je ne te dis que ça. J’essaye juste De manger le ciel bleu De cracher à la lune De dormir sous l’orage D’amuser mes bourreaux De m’arracher aux autres D’exiler mon enfance Laisse… J’essaye juste De me radier du monde D’oublier ma figure D ‘effacer les contours D’accélérer l’usure D’apprivoiser l’oublie D’amadouer le silence D’imaginer la suite D’imaginer la suite D’éteindre mon enfance Je ne te dis que ça. J’essaye juste De chevaucher l’instant De fixer l’infini De lire entre les jours De m’attacher l’espace D’allumer mes couleurs De trinquer au néant De faire un beau naufrage De faire un beau naufrage D’éblouir mon enfance Laisse… J’essaye juste De regarder devant D’imprimer le silence De désirer l’hiver D’imaginer l’oubli De tenir les deux bouts De faire le grand écart De ne pas en faire trop Ne pas en faire trop De mûrir un adieu De gravir au tombeau De finir mon histoire D’enfreindre mon enfance Je ne te dis que ça. Laisse, J’essaye juste d’être là.
3.
D’accord c’est vrai, il y a des jours Où on se sent plutôt minable Plutôt moche le rêve court D’une apathie peu fréquentable La générosité Enrayé L’amour de son prochain Anémié La foi malade l’espoir en berne L’enthousiasme et le désir terne. Ces jours là j’vois qu’une chose à faire Je prends ma grosse paresse pépère J’ la colle là Droit d’vant moi Et j’lui dis Ecoute ça… Je te dis … Beau  ! Je te dis… Grand  !  Je te dis : Troublant…Chavirant…  Vibrant ! Gracieux ! Rare ! Enivrant ! Généreux ! Fort ! Génial ! Puissant ! Et maint’nant tu peux disparaître Et te jeter par la fenêtre Car comme chantent Les morveux Et Arthur Mon p’tit neveux : C’est celui qui dit qui est ! C’est celui qui dit qui est ! D’accord c’est vrai il y a des jours Où on s’en fout d’être minable D’être moche le rêve court D’une apathie peu fréquentable. Un seul projet dément : Faire la sieste. Une seule chose en tête : Le néant. Aucun problème pour se taper Des malheurs de l’humanitè. Ces jours là j’vois qu’une chose à faire Je prends ma grosse paresse pépère J’ la colle là Droit d’vant moi Et j’lui dis Ecoute ça… Je te dis … Beau  ! Je te dis… Grand  !  Je te dis : Troublant…Chavirant…  Vibrant ! Gracieux ! Rare ! Enivrant ! Généreux ! Fort ! Génial ! Puissant ! Et maint’nant tu peux disparaître Et te jeter par la fenêtre Car comme chantent Les morveux Et Felix Mon p’tit neveux : C’est celui qui dit qui est ! C’est celui qui dit qui est !
4.
Il n'avait jamais vu la mer. Pourtant ça faisait bien des payes passées à gober du soleil Au ventre vide, au goût amer. Les vinasses, les ambroisies, pour ça, c'est du liquide aussi, pareil au même, courtoisie De gosier sec à pauvre vie. Et qui a déjà vu la mer ? Que celui qui sait le refrain des houles grises, des embruns, Lui lance la première pierre. C'est un rêve de gosse à fièvre, trempé dans les matins pisseux d'un Paris engrossé, tanière De vieux rats sapés en messieurs. Un pauvre rêve à quatre francs, une image à pousser devant pour passer l'été sur un banc Sans trop en vouloir aux passants. Et qui a déjà vu la mer ? Que celui qui sait le refrain des houles grises, des embruns, Lui lance la première pierre. Et toi quand tu passes le soir plus usé que la fatigue plus allumé que les néons des astres au désespoir de voir fermer les bars de jour les bars de nuit quelle heure est il encore celle de vivre encore ou celle déjà et toi ton rêve griffu épine d’Épinal au fond du ventre Le soleil à la peau tendue, baudruche ivre gonflée d'amour, le soir, pesant, lassé, perdu, s'abandonne sur le sein lourd de sa dame aux belles joues bleues, aux bras d'horizon recourbé, effaçant les sanglants aveux De ses lèvres aux froids baisers. Qui connaît le goût de la mer ? Que celui qui sait le refrain des houles grises, des embruns, Lui lance la première pierre. Et voilà son heure dernière Couchée au cimetière creux. Il passe sans connaître mieux qu'un Paris sale et des bancs verts, Qu’un rêve usé au fond d'un verre. Mais dans le ciel, mais sous la terre aux blessures des yeux ouverts, Que crois-tu qu'il ait vu, mon frère ? Toi qui n’as jamais vu la mer, Ecoute ! On entend le refrain Des houles grises, des embruns, Qui ruisselle à travers les pierres.
5.
La muette 02:25
Tu ne sais pas toi qui regardes Et c'est le diable qui t'en garde Ce qu'il y a, ce qu'il y a Dans cette tête d'oiseau‑là. Quand d'un sourire elle se farde, Quand d’une peau d’vache elle se barde, Bien malin celui qui saura voir sous le masque d'apparat. C'est pourtant une tendre fille Pour celui qui la déshabille Bonne à manger comme un pain chaud Douce au toucher comme un agneau Mais tout en faisant la gentille Elle cachera bien ses billes, Tu n'apprendras pas plus que ça De celle qui est dans tes bras. C'est pourtant une fille folle Quand un fou rire caracole Et bouscule son corps mignon Depuis les pieds jusqu'au menton. Mais même si tu la cajoles Si tu t'y frottes, su tu t’y colles, Sa bouche ne connaît qu'un son... Un son qui lui sert de prénom. Quoique jolie, chose étonnante, La souris est intelligente, Et sait que celui qui la presse D'amour, de questions, de promesses, Se fout comme de l'an quarante Des paix, des guerres qui la hantent Alors elle se tait, la bougresse ! Et rit quand tu pinces ses fesses. Tu ne sais pas toi qui regardes Et c'est le diable qui t'en garde Ce qu'il y a, ce qu'il y a Dans cette tête d'oiseau‑là. Quand d'un sourire elle se farde, Quand d’une peau d’vache elle se barde, Bien malin celui qui saura voir sous le masque d'apparat. Tourne tes pas toi qui regardes Que de toi le diable nous garde C’est pas beau quand ça manque d’oiseaux D’oiseaux dans ta peau d’vache à toi !
6.
Pleure 02:49
Allez vas-y, pleure ma frangine ça vide le trop plein du cœur N’essaye pas de faire ta maligne Pleure petite sœur Regarde ton cœur ne vaut plus rien même si je n’en connais pas de plus grand il faut qu’il déverse son chagrin il ne peut pas boire tout l’océan Alors ouvre tes écluses Gonfle tes larmes de fond Pars en crue, ne cherche pas d’excuses Ou tu vas t’noyer pour de bon T’inquiète pas je serais pudique pour deux Promis j’oublie tout dans une heure Arrête de te mordre les yeux si je tiens ta main, je regarde ailleurs Alors vas-y, pleure ma frangine ça vide le trop plein du cœur N’essaye pas de faire ta maligne Pleure petite sœur Et jusqu’au fond jusqu’aux racines que ça dissolve érode ravine que ça submerge gronde inonde engloutisse abolisse fonde ton rêve encore chaud déjà mort cousu main de silence et d’or qui est tombé sur une amourette juste un peu vide, juste un peu bête Toi tu vois partout du soleil cascade des monts et merveilles mais c’était juste un trémolo des jolis mots, cœur d’artichaut refrain Mais non je ne te dirais pas Que c’est pas grave, que ça passera Que t’as toute la vie devant toi Que le monde t’ouvre les bras Je n’te dirais même pas que j’t’aime Même déguisée en requiem Que quand tu veux on se décarême On part en fête et en bohème Je n’dirais rien, je n’dirais rien D’ailleurs j’me tais…. Tiens v’là la pluie qui tambourine sur les carreaux de ta cuisine…
7.
La vieille 03:15
La vieille dévisage sa patte d’araignée posée comme un vieux sage dormant sur l’oreiller mais elle sait toujours de très loin de très loin qu’il y eut de beaux jours et qu’elle eut une main La vieille se renfrogne recroqueville les pieds recroqueville les pognes chamboule l’oreiller mais retrouve le goût de très loin de très loin des nuits bleues des nuits où elle se blottissait la vieille a froid au pieds chaque nuit froid au pieds et mille précautions n’y peuvent rien changer mais elle sent encore de très loin de très loin la bonne fièvre au corps quand il les embrassait la vieille ne dort plus et regarde le gris qui remplirait sa vie s’il ne faisait pas noir et garde en sa mémoire un trésor pas si loin les belles nuits d’amour où il faisait grand jour
8.
Pauvre pomme 04:47
Oublié des dieux et du cœur des hommes, Je suis né vieux front ridé pauvre pomme ; Déjà je savais au levé du jour Que c’était tout à fait cuit pour l’amour. Je voudrais bien Les pousser au chagrin Pour qu’ils ouvrent les mains Je voudrais bien Qu’ils s’oublient quelques fois Pour penser à moi. J’aurais voulu qu’on m’aime J’aurais voulu qu’on m’aime Qu’on fasse semblant Même. Voyez comme je suis beau Voyez ma gueule de crapaud Voyez mes yeux vitreux Voyez mon regard globuleux Voyez mon teint grêlé Et ma chair de poule faisandée C’est comme ça que je suis né C’est comme ça que ma mère m’a fait Et c’est comme ça que je veux être aimé Et c’est comme ça que je veux être aimé Je veux une vie et pas un chemin de croix Et si ma pomme ne vous attendrit pas Elle est là bien vivante et tant pis pour vous Il faudra la supporter jusqu’au bout Je voudrais bien… Voyez comme je suis grand, Et j’ai encore mes quatre dents la creuse les deux caries Et la sagesse on m’a rien pris Voyez ma fleur de l’âge Sourire de vieil enfant sage C’est comme ça que je vieillis C’est comme ça que me fait la vie Et c’est comme ça que je veux être aimé Et c’est comme ça que je veux être aimé Quand la vieille viendra me conduire au trou Bon débarras, j’laisserai ma gueule au clou Et le reste au vestiaire du bal des tout nus J’entrerais dans la danse des disparus Voyez comme je suis fier De ce côté de la frontière On fait moins de manière Avec mes amis de poussière Ici, pas de mystère. On a tous des gueules d’atmosphère ! C’est comme ça on est mort Y a la terre qui nous serre bien fort Et dites, ça fait drôle d’être aimé Et dites ça fait drôle d’être aimé…

credits

released February 2, 2002

Chant : Sabine Drabowitch
Accordéon : Alexandre Leïtao
Réalisation : Wladimir Anselme
Pochette : Nadine Allibert
Paroles et musiques Sabine Drabowitch sauf musiques
2 et 4 : Y. Landreau, 3 : L. Epstein, 5 et 7 : E. Gabarra, 8 : Khalid K.

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